Vestiges
Une rêverie sur le temps.
Claude Monet, Impression Soleil Levant, Huile sur toile,1872
Le soleil aride,
Perce les nuées,
Et les lances ambrées
Des cavaliers perfides
Illuminent le paysage.
Sur le tapis des âges,
Je m’assoupis.
Dans mes rêves
Je vois,
La mer audacieuse
La rive aréneuse
Les âmes apaisées
Les doigts enlacés.
J’entends,
Les rires des oiseaux
Le chahut des bateaux
Les pleurs des bourreaux
Le bris des barreaux.
Je sens,
L’électricité du voyage
Le roulement du feuillage
L’embrun dans l’air
La douceur des pierres
Soudain,
La nuit aux jambes d’abeille
La lune aux doigts de craie
L’azur et ses merveilles
Le calme des palmeraies
S’évanouissent dans le vent rieur.
Le ciel déchire son manteau guimauve
Les nuages se gorgent de réglisse
Le jour épicé se sauve
Le monde glisse.
Je m’éveille.
Trop tard !
L’été n’était que de passage.